Un mode de vie écoresponsable c'est vouloir mettre en place au quotidien des gestes qui permettront de mieux respecter la planète.
Aujourd’hui, avec les conséquences du réchauffement climatique, de la disparition de la biodiversité, de la pollution de nos environnements de vie, chacun peut décider de limiter son empreinte écologique par l'adoption de principes de vie simples et écologiques.
Ces habitudes greenlife peuvent être regroupés en thèmes piliers, apportant plus de bien-être et permettant même de faire des économies.
1) Je désencombre, je me simplifie la vie, je me recentre sur l'essentiel
On a naturellement tendance à accumuler et au fil des années cela représente une sacrée quantité d'articles en tout genres. Et un jour, va savoir pourquoi, on se trouve motivé pour faire du clair dans placards, on en a marre de passer un temps fou à ranger tout ce qui traine, alors on décide que la meilleure solution pour que cela ne traine plus, pour que cela ne nous oppresse plus. Désencombrer permet d’avoir un intérieur bien rangé, mais permet aussi de s’aérer l’esprit.
Mais très vite on réalise que si on a encore tous ses objets c'est qu'on a du mal à faire le tri, qu'on trouve toujours une raison quelconque de les garder. Pas de panique !
Il existe deux méthodes pour désencombrer méthodiquement et sûrement :
le tri par pièce, et le tri par catégories. La bonne nouvelle ? On peut cumuler les deux ! 
Le tri par pièce
Le plus simple est de vider complètement une zone bien précise, puis de nettoyer et ensuite d'inspecter tous les objets qui étaient présents pour les ranger en 3 piles : les objets que je suis sûr de conserver, les objets dont je suis sûre de ne pas avoir besoin, et les objets pour lesquels j'hésite.
Je ranger alors les premiers, je mets dans une zone à donner ou à vendre les deuxièmes, et je range dans une zone tampon, pour 6 mois, ceux pour lesquels j'avais un doute : s'il s'avère dans les 6 mois que j'ai besoin d'un de ces objets je pourrais retourner le chercher, sinon au bout de leur période d'essai il pourront rejoindre la pile des articles à donner ou à vendre.
Et voilà ! Ce tri peut être effectué plusieurs fois par an, jusqu'à arriver à un niveau de désencombrement suffisant à son goût.
Le tri par catégorie
Comme son nom l'indique cette méthode consiste à trier uniquement une catégorie d'objet, par exemple les vêtements, ou les bibelots. L'avantage? On ratisse toute la maison, aucune zone n'est oubliée.
On trie chacun des objets de la catégorie choisie en 5 piles : les objets utiles, les objets agréables à utiliser, les objets de qualité (donc durables) , les beaux objets, et les objets qui nous rappellent de bons souvenirs.
Si l'objet que nous avons entre les mains ne correspond à aucune de ces piles, alors c'est qu'il n'y a pas besoin de le garder.
Il ne sera pas possible de désencombrer sa maison en une seule fois, car cela demande du temps et certaines décisions doivent "mûrir". Opter pour une journée à fond tous les 3 ou 4 mois, ou quelques minutes par jour pendant quelques semaines, quel que soit le rythme, ce qui est sûr, c'est que plus on trie, plus ça devient facile.
Bien désencombrer cela implique de savoir identifier ce qui est essentiel pour soi.
Pour cela il y a des questions clés auxquelles répondre : Quelles sont les valeurs essentielles pour moi ? Quelles sont les activités qui me nourrissent de l’intérieur?Qu’est-ce que j'ai envie de partager avec les autres ? Qu’est-ce qui me fait vibrer ? Faire le tri dans ses priorités et redéfinir ce qui est essentiel pour soi cela permet de faire le tri également dans ce que l'on souhaite garder...et, bonus, ce invite à consacrer plus de temps à ce qui est bon pour soi.
2) Je fais moi-même :
Le bonheur de faire soi-même ! Ce n'est pas pour rien que les tutos, DIY, guides d'activités créatives fleurissent partout ! Les artistes, quand ils en plein processus créatif, ont l’air particulièrement heureux.Travailler sur un projet personnel apporte de la joie et est bon pour l'estime de soi car venir à bout des petites difficultés c'est autant de petites victoires.
Et le fait d'être complètement absorbé par une occupation permet d'oublier le monde extérieur, de lâcher prise. Quand on est absorbé par ce que l’on fait, on se sent bien.
Mais même quand on sait ce qui nous fait plaisir, il est parfois difficile de se lancer. C'est le syndrome de la page blanche, il peut s'appliquer à tous les domaines créatifs. Souvent c'est la peur de ne pas avoir les capacités nécessaires qui nous barre la route.
On doute.La peur de ne pas avoir les capacités nécessaires.Mais au moment où on se lance, on remarque que ce n’est pas si difficile que ça. Et qu’en plus, cela nous plaît.
En quoi c'est un principe durable de faire des DIY? A la base ça ne l'est pas forcément. Cela dépend des produits que l'on utilise, de la méthode. C'est un choix. On peut choisir des Do It Yourself Upcycling en utilisant des déchets pour réaliser par exemple des éponges tawashi avec de vieilles chaussettes, des sacs à vrac ou des carrés démaquillants lavables avec des restes de tissu.
On peut choisir de confectionner des soins pour la salle de bain (crème, masque, dentifrice...) ou des produits pour faire le ménage naturellement (lessive, produit nettoyant à vitre, pastilles WC...)
3) J'achète moins et mieux
Est-ce que j'ai besoin de stocker dans la garage la parfaite panoplie du petit bricoleur, ou du petit jardinier, avec des outils que je ne vais utiliser que quelques fois par an ? Et si je partageais avec mes voisins ? C'est plus pratique, plus économique, et créateur de lien social.
Si je peux prêter je peux emprunter aussi : avant d'acheter un outil qui va peut me servir, je peux aller demander à mes voisins s'ils n'en n'ont pas déjà un et s'ils accepteraient de me le prêter. Il existe même des autocollants à mettre sur la boite aux lettres, pour indiquer que l'on est un voisin prêteur et ce que l'on peut prêter !
Je peux aussi décider de louer certains matériels de chantier (il existe des sociétés de location professionnelles pour cela) ou de nettoyage,comme une shampouineuse à moquette, une machine à décaper les sols encrassés, ou encore des outils de bricolages qui seront plus performants que mes outils de base.
Et si j'ai déjà du matériel, et que j'ai réalisé qu'en fait je n'en avais pas besoin?
Je peux décider de le mettre en vente d'occasion ou de le troquer contre des articles dont j'ai l'utilité. Acheter moins mais mieux, pour les produits que je vais tout de même acheter, c'est choisir, pour l'électroménager par exemple, des articles écoconçus, avec des matériaux résistants et pour lesquels il sera possible de remplacer les pièces d'usure pendant longtemps.
Enfin, pour mon quotidien, mon alimentation, acheter durable c'est privilégier l'achat en vrac, opter pour des produits bio, faire travailler de petits artisans locaux.
4) Je préserve ce que j'ai :
La liste des produits et objets que nous possédons est de plus en plus longue et leur renouvellement trop fréquent. Allonger la durée de vie de nos objets est donc essentiel. Pour cela, il est utile de lire ou relire attentivement les notices d’utilisation, et de réaliser régulièrement les entretiens indispensables : détartrer la cafetière, faire tourner la machine à laver à vide à haute température, dégivrer le congélateur...
Bien entretenir les objets c'est aussi bien les ranger : qu'il soit dans son contenant d'origine ou qu'il ait une place attitrée, il faut que cela ne lui cause pas de dommage par simple stockage (par exemple ne pas stocker dans un garage non isolé des pièces électroniques qui craindraient l'humidité).
Un bon moyen de prolonger également la durée de vie des objets c'est de tenter de le réparer s'il ne fonctionne plus comme au premier jour : soi-même ou en confiant la tâche à un professionnel. Le coût de réparation sera très souvent plus avantageux que de racheter un objet neuf, et le bilan écologique sera bien meilleur puisque ce sont les ressources (matières premières,énergie, transport) utilisées pour produire un objet qui impactent l'environnement.
Les ressources utilisées pour le réparer seront toujours largement inférieures.
5) Je réutilise :
Acheter des objets et vêtements d'occasion, donc qui ont déjà été utilisés, n'est pas seulement dans l'air du temps, c'est aussi un excellent moyen de conserver notre planète : En évitant d'acheter un objet neuf, on ne crée pas toute la pollution qui aurait été nécessaire pour le produire. En plus, c'est très souvent bien plus économique, et parfois l'objet de seconde main n'a même jamais été utilisé par ses premiers propriétaires.
Pour ce qui est des vêtements cela permet d'avoir un style unique : aucun risque de se trouver avec la même robe que bidule qui l'aura acheté au même magasin tendance, vu que les collections présentes en friperies auront été acheté 1, 2, 3, 5, 10 ans auparavant.
Si je possède déjà certains vêtements, meubles, objets que je n'aime plus en l'état mais que j'ai envie de conserver je peux les customiser: dans le mobilier c'est une grande tendance qui va de pair avec le homestagging : agencer son environnement pour le rendre plus accueillant en déplaçant des meubles et en modifiant leur aspect, leur fonction : armoire cérusée, semainier à tiroirs colorés, table encollée avec des chutes de papier peint, de journaux...Pour les vêtements aussi les possibilités sont infinies : relooking de baskets, broderies sur jeans, ou simplement en les découpant.
Une autre possibilité de réutilisation est le détournement d'objets : des chapeaux en guise de suspension luminaire, des cintres qui se transforment en porte manteaux, des plats à tartes qui deviennent des cadres à miroirs, des étagères en bois de palettes....impossible d'en faire un inventaire exhaustif !
6) Je donne :
Pour tous les petits objets, vêtements que je ne souhaite pas mettre en vente ou troquer, ou simplement parce que c'est un moyen rapide et pratique de désencombrer sa maison.
Le côté positif supplémentaire au fait de donner c'est que c'est une bonne action qui va aider d'autres personnes dans le besoin. Donner, cela génère une émotion agréable : cela contribue au bien-être intérieur en améliorant l’estime de soi, le sentiment de connexion aux autres ou celui d’avoir un impact sur les choses.
Je peux choisir de donner à des associations locales qui vont revendre ou recycler nos objets. Souvent ce sont des associations qui permettent la réinsertion par l'emploi. Il existe également des boites à dons, comme les boites à livre par exemple, ou des "coins connus" sur internet où on peut mettre des annonces pour annoncer ce que l'on souhaite donner. 
7) Je recycle :
Le recyclage c'est une mesure d'urgence écologique pour pallier au fait que notre société de consommation génère énormément de déchets. Le meilleur déchet c'est bien celui qu'on ne produit pas.
Mais à l'heure actuelle il est impossible de n'en produire aucun donc quitte en générer un peu, tant qu'à faire autant qu'ils soient recyclables : tous les déchets organiques, soit plus d'un tiers de la poubelle ménagère, sont compostables.
Il existe des filières bien établies pour le recyclable de certaines matériaux, réutilisables à l'infini, comme le bois, le verre, le métal.
Pour les déchets plastiques c'est beaucoup plus compliqué : seuls certains plastiques sont recyclables, et à condition d'être monomatière (la bouteille d'eau en est l'emblème) et il faut savoir que très souvent le produit recyclé devra être réalisé avec une partie de matériaux natifs (donc utilisation de ressources) et très souvent également le produit conçu avec le plastique recyclé...ne sera pas recyclable.
Le recyclage doit rester un moyen de limiter l'impact des déchets, il ne doit pas être vu comme une fin. 
Avoir un mode de vie écologique est possible en effectuant des gestes simples dans la vie de tous les jours.
Chacun de nous a la possibilité d'agir pour limiter son impact sur l'environnement, en incluant dans son quotidien le recyclage et la limitation des déchets, en limitant ses achats mais favorisant l'échange le troc ou le don et en réalisant ou transformant soi-même certains produits ou objets.
Cela passe également par le désencombrement de sa maison, et de sa vie, pour remettre au coeur de ses préoccupation les petits plaisirs simples qui font du bien
