Avant, mon quotidien ressemblait à une course sans fin. Entre le travail, les courses, la vie de famille, tout s'enchaînait à une vitesse folle. Je ne savais pas encore ce que le zéro déchet signifiait, mais j'étais sûre en revanche que j'aspirais à plus de simplicité, à un rythme plus lent, à un mode de vie qui fasse du bien, à moi et à mon environnement. Et puis j'ai eu un déclic, en ramassant des déchets sur la plage pour l'école primaire de ma fille : j'étais en partie responsable du monde que j'allais laisser à mes enfants. Ce jour-là, j'ai décidé de vivre plus simplement, en prenant le problème à la racine. Non pas en triant, non pas en me privant, mais en cherchant à réduire mes déchets d'une façon qui me donnerait de la joie. Dix ans plus tard, je ne vis pas dans une maison parfaite… et (spoiler alert), je ne produis pas zéro gramme de déchet. Mais j'ai trouvé une vie plus légère, plus cohérente, plus sereine. Et j’en ai fait mon métier, en ouvrant une épicerie vrac. Le zéro déchet est devenu pour moi un chemin vers l'essentiel.
Dans cet article, je vous partage mon parcours personnel avec ses réussites et ses ratés. Les gestes simples qui ont changé mon quotidien, les erreurs à éviter, et surtout, cette transformation inattendue qui est venue avec. Parce qu'au fond, réduire vos déchets, c'est bien plus qu'un geste écologique. C'est vous offrir la permission de ralentir et de reprendre la main sur votre vie.
SOMMAIRE
Pourquoi j'ai commencé à réduire mes déchets il y a plus de 10 ans
Mes débuts en zéro déchet… et mes erreurs de parcours
Zéro déchet : les changements qui ont simplifié ma vie
Au-delà du quotidien : une philosophie de vie zéro déchet
Mes meilleures astuces zéro déchet (testées depuis 10 ans)
Mon bilan après 10 ans à réduire mes déchets
Pourquoi j'ai commencé à réduire mes déchets il y a plus de 10 ans
Le déclic qui change tout : les déchets sur la plage
Ce matin-là, sur cette plage de Biville Vauville, j'ai ramassé des bouteilles en plastique, des emballages, des mégots… Et là, ça m'a frappée : dans quelques années, ce sont mes enfants qui devront gérer tout ça. Ce monde qu'on leur laisse.
Je suis rentrée à la maison avec un poids sur le cœur. Ce n'était pas de la culpabilité, plutôt une prise de conscience profonde. Je ne pouvais plus continuer à vivre en pilote automatique. Mon empreinte écologique n'était pas qu'un concept abstrait. Elle avait un visage : celui de mes enfants.
La démarche zéro déchet n'était pas encore un mouvement populaire à l'époque. Mais j'ai commencé à chercher des alternatives, à me documenter sur comment adopter le zéro déchet, à comprendre que chaque geste comptait. Ce qui me motivait ? Pas la perfection. Juste l'envie d'être en accord avec mes valeurs. De faire ma part.
Le contexte personnel : travail, famille, rythme effréné → besoin de ralentir
À cette époque, ma vie ressemblait à un marathon permanent. Un travail qui devenait de plus en plus frustrant, la charge mentale qui débordait, cette sensation constante d'être en retard sur tout, tout le temps. Les courses de la semaine se transformaient en corvée, je remplissais mon caddie sans réfléchir, pressée de rentrer pour attaquer la prochaine tâche. Ce que je ne savais pas encore, c'est que la réduction des déchets allait devenir bien plus qu'un geste pour la planète. C'était le début d'un chemin vers le slow living, vers une consommation responsable qui allait transformer ma façon de vivre. En réalité, j'avais besoin de ralentir. De respirer. De retrouver du sens. Et le zéro déchet est devenu mon fil conducteur vers cette vie que je cherchais.
Mes débuts en zéro déchet… et mes erreurs de parcours
Ce qui n'a PAS marché
Ah, mes débuts ! Si je pouvais remonter le temps, je me prendrais dans les bras et je me dirais : "Respire, tu n'as pas besoin d'être parfaite."
Vouloir tout changer d'un coup, ça a été ma première erreur. Du jour au lendemain, j'ai voulu transformer ma cuisine, ma salle de bain, mes habitudes. Résultat ? Un épuisement total au bout de deux semaines. J'ai découvert plus tard qu'il existe 10 erreurs fréquentes dans la démarche zéro déchet, et je les avais presque toutes cochées !
Les achats en vrac me prenaient des heures. Je traversais la ville pour trouver à peine la moitié des produits dont j’avais besoin, je stressais si j'oubliais un sac réutilisable. Ce qui devait me simplifier la vie était devenu une source d'anxiété. J'ai même connu les petits ratés des courses zéro déchet : bocaux cassés, oublis, commerçants perplexes…
Et puis il y avait la culpabilité. À chaque emballage qui finissait à la poubelle, je me sentais coupable. Comme si j'avais échoué. Cette pression que je me mettais était contre-productive et épuisante.
Sans parler du regard des autres. Ma famille ne comprenait pas toujours. Mon conjoint levait les yeux au ciel devant mes expériences de produits ménagers maison. Mes amies trouvaient ça "compliqué pour rien". J'ai appris à gérer les objections au zéro déchet et à répondre quand on me dit "ce n'est pas ma priorité".
Le tournant : accepter l'imperfection
Le changement est venu le jour où j'ai compris une chose simple mais libératrice : 80% d'efforts valent infiniment mieux que 100% d'abandon. Alors j'ai arrêté de viser la perfection. J'ai commencé à me concentrer sur ce qui me faisait du BIEN. Parce que oui, la démarche zéro déchet doit être une source de joie, pas de stress supplémentaire.
Ma nouvelle règle ? Les petits pas. Un changement à la fois. Une pièce après l'autre. Une habitude qui s'installe tranquillement, sans pression. Et vous savez quoi ? C'est devenu naturel. Fluide. Une consommation consciente qui ne ressemble plus à un sacrifice, mais à un choix qui me ressemble.
Zéro déchet : les changements qui ont simplifié ma vie
La cuisine : mon sanctuaire zéro déchet
Ma cuisine est devenue mon refuge. L'endroit où la simplicité volontaire prend tout son sens.
Le vrac, j'y suis venue progressivement. Pas besoin de faire 50 kilomètres pour un magasin spécialisé. J'ai commencé par mon marché local, puis j'ai trouvé une petite épicerie vrac sur mon trajet quotidien. Des produits bio locaux, des légumes de saison, quelques céréales et légumineuses. J’y vais avec mes sacs à vrac, mes bocaux, mes bouteilles à remplir. Pour ceux qui habitent en Normandie ou qui commandent en ligne, La Consigne à Cherbourg propose justement un concept avec des bocaux consignés déjà remplis. Rien de compliqué.
Mes bocaux en verre ? Au début, j'ai recyclé tous les pots de confiture et de compote de la maison. Puis j'ai découvert qu'on pouvait aussi acheter des bocaux en verre consignés directement remplis de produits en vrac, un système génial qui évite même de devoir remplir ses contenants soi-même ! Pas besoin d'acheter des contenants design à prix d'or. Et pratique en cas de déménagement. Pour vider les placard, il n’y aurait qu’à ramener les bocaux vides au magasin.
Le compost est devenu mon rituel du matin. Ce geste méditatif où je prends quelques minutes pour vider mes épluchures, sentir la terre, observer le cycle de la vie. Mes déchets ménagers ont fondu de moitié rien qu'avec ça. Et du coup ma poubelle ne sent plus mauvais au bout de quelques jours. (Bon d’accord, sauf quand j’y mets des déchets de viande, qui ne peuvent pas aller au compost. Mais je travaille dessus, je suis de plus en plus flexitarienne)
Et la cuisine anti-gaspi ? C'est devenu un jeu créatif. Ces fanes de radis transformées en pesto, ce pain rassis en croûtons pour la salade, ces légumes "moches" qui font les meilleures soupes. Pour les jours où je manque de temps, j'apprécie aussi de pouvoir trouver quelques plats préparés en bocaux consignés ou récupérés, histoire de ne pas craquer sur des plats tout faits suremballés. J'ai retrouvé le plaisir de cuisiner, de créer, d'inventer. Fini le stress des courses interminables et des placards qui débordent.
Bon à savoir. les indispensables en cuisine zéro déchet : des bocaux en verre (récupérés ou consignés), des sacs en tissu pour le vrac, des bee wraps pour remplacer le film alimentaire, un petit composteur (même sur un balcon, c'est possible et il y a de plus en plus de composteurs partagés en ville), une liste de courses réfléchie pour n’acheter que ce dont j’ai besoin. |
La salle de bain minimaliste
Ma salle de bain a subi une vraie révolution, dans la douceur. C'est devenu un espace de bien-être naturel, épuré, apaisant. Le passage aux cosmétiques solides a été une révélation. Mon shampoing zéro déchet, mon savon au patchouli, mon dentifrice en bocal récupéré… Tout est devenu simple. Plus besoin de quinze produits différents. Juste quelques essentiels qui me font du bien. Les huiles végétales ont remplacé mes dizaines de crèmes. Huile de jojoba pour mon visage, huile de coco pour mes cheveux. Multiusage, efficace, naturel. Les cotons lavables pour me démaquiller ? Un geste de douceur envers moi-même. Je les lave en machine dans un filet de lavage, et c'est reparti. Plus besoin d'acheter des paquets de cotons jetables chaque semaine. Des économies en plus.
Le résultat ? Ma routine s'est simplifiée. Je passe moins de temps dans ma salle de bain, j'ai plus de temps pour moi. Pour méditer, lire, me préparer un thé. Cette simplification m'a offert un cadeau inattendu : de l'espace mental.
Votre salle de bain zéro déchet en 5 produits : Shampoing et savon solides, Huile végétale multiusage, Cotons lavables, Brosse à dents écologique, dentifrice ZD. |
Les courses réfléchies
Faire mes courses est devenu un moment de consommation consciente. Plus question de foncer tête baissée dans les rayons. J'ai adopté l’habitude de faire une liste. Ça paraît simple, mais ça change tout. Avant de partir, je fais le point sur ce dont on a vraiment besoin. Cela a réduit ma charge mentale : je ne me pose plus mille questions devant les rayons, je sais exactement ce que je viens chercher. J'ai appris à refuser le superflu avec douceur. Les promotions qui encombrent, les échantillons dont je n'ai pas besoin, les sacs en plastique. Un simple "non merci" bienveillant suffit.
Privilégier le local et de saison m'a reconnectée avec mon territoire. Je sais d'où viennent mes légumes, je respecte le rythme des saisons. Quand je n'ai pas le temps d'aller au marché ou en début de semaine, je commande en ligne des fruits et légumes bio locaux livrés en point relais. Cette connexion donne du sens à mes achats. Et même, j’y gagne du pouvoir d’achat. Même si je ne roule pas sur l’or. Et oui, c'est possible de concilier courses zéro déchet et petit budget. Le vrac peut même être plus économique, quand on achète juste ce dont on a besoin.
Le "non merci" bienveillant
Apprendre à dire non a été libérateur. Refuser poliment un sac, un prospectus, un cadeau publicitaire encombrant. Expliquer avec douceur, simplement, sans militantisme : "Je n’en n’ai pas besoin, je limite mes déchets, merci." Au début, certains commerçants refusaient de me servir dans mon contenant. J'ai appris à anticiper, à choisir mes commerces, à communiquer avec bienveillance. Et je suis fière maintenant de me dire que d’autres font comme moi dans ces commerces et ne se heurtent pas, comme à mes débuts, à des regards d’incompréhension. Affirmer mes valeurs sans les imposer aux autres, c'est tout un art. Mais c'est essentiel pour vivre en cohérence avec soi-même, sans s'épuiser à convaincre tout le monde.
Le ralentissement général
Le minimalisme qui découle de la vie sans déchet a transformé ma relation à la consommation. Moins acheter, c'est moins jeter. Mais c'est aussi moins de décisions à prendre, moins de choix qui épuisent. Cette simplicité volontaire m'a libéré mentalement. J'ai plus de place pour l'essentiel : mes enfants, mes passions, la nature, le moment présent. Le slow living n'est plus un concept abstrait. C'est ma réalité quotidienne. Un rythme plus doux, des choix plus conscients, une vie plus alignée avec mes valeurs, avec qui je suis vraiment.
Mon conseil : S'organiser sans se mettre la pression. La perfection n'existe pas, et c'est très bien comme ça. Le zéro déchet en famille se construit doucement. J'ai tenté d’impliquer mes enfants en leur montrant l'exemple, sans leur imposer. Mon conjoint a suivi à son rythme, en voyant que ça nous simplifiait la vie…et parfois en me reprochant même de ne pas en faire assez ! Faites de votre mieux, selon vos contraintes, votre contexte, votre énergie du moment. |
Au-delà du quotidien : une philosophie de vie zéro déchet
Dix ans après, je réalise que la démarche zéro déchet m'a apporté bien plus que des poubelles moins pleines.
Une sérénité retrouvée. Moins de choix à faire, moins de mental épuisé devant les rayons, moins d'objets qui encombrent. Ma maison est plus claire, mon esprit aussi.
Des économies concrètes. En moyenne, j'économise environ 100€ par mois. Moins d'achats impulsifs, moins de consommables, plus de produits durables qui ne nécessitent pas d'être rachetés sans cesse. L'économie circulaire n'est pas un concept, c'est mon quotidien : j'achète d'occasion, je répare, je donne, je partage.
Une reconnexion à l'essentiel. Aux saisons, à la nature, aux cycles naturels. Le jardinage est devenu ma méditation. Cultiver quelques légumes, semer des fleurs mellifères, composter, observer la vie qui s'épanouit. C'est un retour aux sources qui m'apaise profondément.
Des valeurs transmises. Mes enfants ont grandi dans cet environnement. Ils posent naturellement leur gourde dans leur sac, comprennent la valeur des choses. Même s’ils n’ont pas adopté toutes mes convictions (ils se construisent aussi par l’opposition au parfois), ils ont conscience que des gestes simples changent tout et sont bien ancrés dans le présent.
Bon à garder à l’esprit : "Le zéro déchet n'est pas une destination, c'est un chemin. Un chemin vers plus de simplicité, plus de sens, plus d'harmonie." |
Une cohérence intérieure. Agir en accord avec ce que je pense, c'est libérateur. Je ne me sens plus en contradiction entre mes valeurs et mes actes. Cette écologie pratique me permet d'être en paix avec moi-même.
Une communauté inspirante. J'ai rencontré des personnes extraordinaires sur ce chemin. Des échanges riches, des ateliers partagés, une émulation collective vers un mode de vie durable. On s'entraide, on partage nos astuces, on se soutient dans nos moments de doute.
Mes meilleures astuces zéro déchet (testées depuis 10 ans)
Ce qui fonctionne vraiment pour réduire ses déchets
En cuisine :
La clé, c'est de privilégier le vrac pour tous les produits secs comme les céréales, les légumineuses et les farines. J'utilise systématiquement des objets réutilisables : mes bocaux en verre, mes bee wraps pour remplacer le film alimentaire, mes sacs en tissu pour les courses. Le compost fait partie de ma routine quotidienne. Cuisiner maison est devenu un plaisir : moins d'emballages, plus de saveur, et surtout plus de contrôle sur ce que je mange. Même pour la congélation, j'ai abandonné les sacs jetables au profit de contenants en verre qui se lavent et se réutilisent à l'infini.
Dans la salle de bain :
Ma transformation a commencé par le passage aux produits solides : shampoings, savons, dentifrices. J'ai aussi découvert que fabriquer quelques cosmétiques maison était bien plus simple que je ne le pensais. Les alternatives aux jetables ont révolutionné mon quotidien : cotons lavables pour me démaquiller, serviettes hygiéniques lavables, rasoir de sûreté qui dure des années. Et pour simplifier encore plus, j'ai adopté les huiles végétales multiusages qui remplacent une dizaine de produits différents.
Au quotidien :
J'ai appris à refuser ce dont je n'ai pas vraiment besoin, un simple "non merci" bienveillant qui change tout. Avant d'acheter quoi que ce soit de neuf, je me demande toujours si je peux réutiliser ce que j'ai déjà ou le réparer. Je privilégie désormais la qualité à la quantité, quitte à payer un peu plus cher pour des objets durables. L'occasion est devenue mon réflexe pour beaucoup d'achats, et j'ai découvert le plaisir d'emprunter, de louer ou de partager plutôt que de posséder. Pour l'entretien de la maison, j'utilise des produits ménagers écologiques ou faits maison, qui sont tout aussi efficaces et tellement plus sains.
Pour débuter en douceur :
Si je devais donner un conseil à quelqu'un qui commence, ce serait de choisir UNE seule pièce pour démarrer, la cuisine ou la salle de bain selon ce qui résonne le plus. Équipez-vous progressivement avec ce que vous avez déjà à la maison, et si vous devez acheter, optez pour des articles réutilisables de qualité qui dureront. L'essentiel est de se faire plaisir en choisissant les gestes qui vous parlent vraiment, sans vous forcer. Oubliez la perfection et célébrez chaque petit pas, aussi minime soit-il. Avoir juste votre sac à pain en tissu pour éviter le papier autour de votre pain aux céréales par exemple. Entourez-vous d'inspirations bienveillantes qui vous motivent sans vous culpabiliser. Et surtout, écoutez votre propre rythme : ce n'est pas une course contre la montre, c'est un chemin que vous parcourez à votre façon.
Checklist : Mes 10 premiers gestes zéro déchet sans stress
- Avoir toujours un sac réutilisable sur soi
- Se munir d'une gourde
- Dire "non merci" aux sacs en magasin
- Composter ses déchets organiques
- Passer au savon et shampoing solides
- Utiliser des cotons démaquillants lavables
- Acheter en vrac ce qui est facile d'accès : pâtes, céréales, légumineuses…
- Préférer le fait maison quand c'est simple
- Réparer avant de jeter
- S'autoriser l'imperfection
Mes ressources préférées pour continuer d'apprendre
Le chemin du zéro déchet se nourrit d'inspirations et d'échanges. Voici ce qui m'a accompagnée :
Livres qui m'ont inspirée :
- "Zéro Déchet" de Béa Johnson (le livre fondateur)
- "Famille (presque) Zéro Déchet" de Jérémie Pichon et Bénédicte Moret
Et pas mal d’autres du style “Moins gaspiller c’est pas sorcier”, “10 minutes pour la planète”…et même “la première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules” de Philippe Delerm.
Applications utiles :
- "90 jours" pour se fixer des défis progressifs
- "Yuka" pour décrypter la composition des produits
- "Save eat" pour lutter contre le gaspillage alimentaire
Mais il y en a plein d’autres ! L'essentiel ? Trouver des sources qui vous inspirent VOUS, qui correspondent à votre contexte, à vos valeurs, à votre rythme.
Ateliers locaux : Rien ne remplace l'apprentissage en présentiel. J'ai découvert la cuisine végétarienne, la fabrication de cosmétiques, le compostage, la couture de sacs réutilisables… Ces moments d'échange sont précieux même si trop rares à mon goût.
Blogs et comptes bienveillants : Je privilégie les contenus authentiques, sans injonction à la perfection. Par exemple celui d’Antigone XXI, ou de luizzati. Ceux qui montrent la vraie vie, avec ses hauts et ses bas. Tout le contraire d’Instagram quoi !
Documentaires :
Pas mal de reportages télévisés dont le ton catastrophiste n’est décidément pas adapté à une démarche de bien vivre. J’ai donc arrêté de les regarder. Je vous conseille plutôt ceux-ci.
- "Océans, le mystère plastique"
- "The True Cost" (sur la fast fashion)
- "Demain" de Cyril Dion et Mélanie Laurent
Mon bilan après 10 ans à réduire mes déchets
Aujourd'hui, quand je regarde le chemin parcouru, je mesure à quel point cette vie sans déchet (ou presque !) a transformé mon quotidien.
L'impact concret : Ma poubelle ? Elle se remplit trois fois moins vite qu'avant. Mes déchets ménagers ont fondu grâce au compost, au vrac, aux produits réutilisables. Ma maison est plus claire, plus organisée, plus apaisante. La consommation de ma famille s'est alignée avec nos valeurs. On achète moins, mais mieux. On privilégie la qualité, le durable, l'éthique.
L'impact sur mon bien-être intérieur : Ma charge mentale a considérablement diminué. Moins d'objets à gérer, moins de choix à faire, moins de décisions épuisantes. Cette libération mentale m'a offert de l'espace pour ce qui compte vraiment : mes proches, mes passions, mon bien-être naturel. Je me sens plus sereine au quotidien. Cette cohérence entre mes valeurs et mes actes m'apporte une paix intérieure que je ne soupçonnais pas. Chaque geste, même petit, a du sens.
L'impact financier et pratique : Les économies sont réelles. Environ 1 200€ par an. Ces produits durables qu'on achète une fois plutôt que de racheter sans cesse du jetable, ces cosmétiques maison qui coûtent trois fois rien, ce vrac qui permet d'acheter juste ce dont on a besoin, ces recettes de cuisine simples et savoureuses. J'ai gagné en autonomie. Savoir fabriquer mes produits ménagers, cuisiner à partir de produits bruts, réparer plutôt que racheter… Cette indépendance vis-à-vis de la société de consommation est précieuse.
Le zéro déchet comme pratique de développement personnel : Cette aventure est devenue bien plus qu'une démarche écologique. C'est un chemin de connaissance de soi, d'alignement avec ses valeurs, de recherche d'équilibre. Le slow living et l'écologie se sont entremêlés dans ma vie pour créer quelque chose de nouveau : une façon d'être au monde plus consciente, plus douce, plus respectueuse. De moi, des autres, de la planète.
Dix ans après ce déclic sur la plage, je mesure le chemin parcouru. Non pas en grammes de déchets économisés (même si c'est significatif), mais en transformation intérieure.
Cette démarche zéro déchet m'a offert ce que je cherchais sans le savoir : l'harmonie. Entre mes valeurs et mes actes. Entre mon besoin de ralentir et mon quotidien. Entre ma quête de sens et ma réalité. Je vis mieux avec moins. Je respire mieux. Je suis plus alignée, plus sereine, plus présente. Ce chemin n'a rien eu d'un long fleuve tranquille. Il y a eu des moments de découragement, des compromis, des imperfections assumées. Mais jamais de renoncement.
Le mode de vie durable n'est pas une destination qu'on atteint un jour. C'est un chemin qu'on parcourt, à son rythme, avec bienveillance envers soi-même. Et vous, où en êtes-vous dans votre propre chemin ? Et si on continuait ensemble ? N'hésitez pas à partager votre expérience. Vos réussites, vos questions, vos doutes. A lire les autres articles de ce blog. Pour y trouver des réponses à d’autres question. C’est pour cela que je l’écris. Pour qu’il vous soit utile. Parce-que c'est en échangeant qu'on avance, qu'on s'inspire, qu'on se soutient. Et qu’on forme une communauté unie pour un monde meilleur.