Acheter en vrac : la première épicerie de Normandie, engagée depuis 10 ans

Revenir à l’essentiel, consommer mieux et réduire ses déchets : c’est cette vision qui a donné naissance à La Consigne, la première épicerie vrac et zéro déchet de Normandie. Depuis dix ans, j’accompagne celles et ceux qui souhaitent adopter une consommation responsable, soutenir les producteurs locaux, et avancer vers un mode de vie plus durable et plus simple.

À travers ce blog, je partage les coulisses de l’épicerie, nos engagements écologiques, nos partenariats locaux et toutes les solutions pour vous faciliter le vrac au quotidien. Bienvenue dans l’histoire d’une décennie dédiée au vrac, au local, au zéro déchet et au slow living.

SOMMAIRE

Histoire de La Consigne, mon épicerie durable, pionnière du vrac en Normandie

10 ans d’engagements concrets : local, bio, zéro déchet, économie solidaire

Anniversaire solidaire : vos achats ont du sens (système de points)

Portraits de nos producteurs partenaires : ceux qui donnent du goût à nos valeurs

Coulisses et conseils pratiques : vis ma vie d'épicière astuces vrac pour débutants

Histoire de La Consigne, mon épicerie durable, pionnière du vrac en Normandie

Tout a commencé sur une plage du Cotentin, face aux déchets plastiques que la mer ramenait inlassablement. En 2014, lassée de remplir mes poubelles semaine après semaine sans trouver d'alternative pour faire mes courses autrement, j'ai pris une décision radicale : "Puisque le magasin dans lequel j'aimerais acheter n'existe pas, je vais l'ouvrir moi-même !" Un an plus tard, le 15 novembre 2015, La Consigne ouvrait ses portes rue de la Paix à Cherbourg, devenant la toute première épicerie vrac de Normandie, avec son système unique de bocaux en verre consignés.

Dix ans après, je célèbre une décennie d'engagement pour le zéro déchet, les circuits courts et une consommation responsable qui a du sens. Cette aventure, née d'une conviction personnelle, est devenue la vôtre : celle de plus de 4000 personnes qui me suivent et font vivre au quotidien cette épicerie différente. Retour sur dix années intenses, jalonnées de rencontres, d'innovations et de fidélité à mes valeurs fondatrices.

À l'automne 2014, je franchissais les portes du salon Créatek à la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), carnet de notes en main, pour transformer ce rêve en projet concret. Choix du nom, des couleurs, prévisionnel financier, recherche de fournisseurs... chaque rendez-vous avec ma conseillère CCI me rapprochait de l'objectif.

Le 1er avril 2015, La Consigne naissait officiellement... sur Facebook ! Et non, ce n'était même pas un poisson d'avril. "C'est l'histoire d'une agitée du bocal qui en a eu assez de voir des déchets plastiques sur la plage (et ailleurs...)" : voilà comment je présentais ce projet fou à une poignée de curieux.

ramassage de déchets Cotentin Avril 2015

En juin, 800 personnes soutenaient déjà l'aventure via une campagne de financement participatif KissKissBankBank réussie. Puis, le 15 novembre 2015, trois jours avant les tragiques événements du Bataclan, j'ouvrais enfin les portes du 19 rue de la Paix à Cherbourg : La Consigne devenait la toute première épicerie vrac de Normandie, avec son système unique de bocaux en verre consignés. Les premiers mois furent modestes : une quinzaine de clients par jour en moyenne, un chiffre d'affaires de quelques milliers d’euros en décembre. Mais l'élan était lancé.

Dès le début j’étais adhérente de l’association Réseau vrac, pour aider au développement du vrac en France. J’ai d’ailleurs accueilli en immersion nombre de porteurs de projets d’épicerie vrac.

2016 : l'enracinement local

Dès mars 2016, je lançais mes comptes fidélité, créant les premiers liens durables avec mes clients. La Consigne devenait point relais des paniers d'Helye, ces paniers de fruits et légumes à 10€ du lycée Thomas Helye, chaque jeudi. Les produits locaux commençaient à peupler mes rayons : pâtes de fruits de Valognes, confitures et miels artisanaux... La communauté Facebook montait progressivement, passant de 800 à plus de 4000 abonnés aujourd’hui ! Cette année-là, mon engagement était reconnu par le Prix de la création d'entreprise "Entrepreneuriat au féminin" Toutes pour elles, propulsant La Consigne dans les médias locaux. En décembre, grâce au financement du Fablab Aviva, j'ouvrais mon rayon légumes : un nouveau pas vers l'autonomie alimentaire locale, indispensable pour vous garantir la fraicheur des fruits et légumes et le maintien de leurs qualités nutritionnelles.

2017 : franchir un cap

Après deux années de congé création d'entreprise à temps partiel, je rendais définitivement mon tablier d'animalière pour me consacrer exclusivement à mon métier d'épicière. La Consigne ouvrait désormais aussi le matin ! La CCI me décernait le Trophée "Espoir de l'économie", confirmant la viabilité du modèle. En septembre, j'ouvrais le rayon crèmerie avec du lait en bouteille de verre : "C'est quoi cette bouteille de lait ?". "Du lait fermier pasteurisé, vaches nourries à l'herbe et au foin sur les landes de Vauville". Puis vint octobre et une nouvelle aventure : l'ouverture du Comptoir des Halles, un marché couvert réunissant producteurs normands et épicerie en bocaux consignés. Du moins, c'était l'idée de départ...J’ai réalisé au bout de quelques mois que ce projet n’était pas viable en l’état, chaque producteur quittant peu à peu le Comptoir des Halles étant remplacé par un rayon mis en place par le gestionnaire. Cela m' a au moins permis d'embaucher Cristelle ! 

2018 : essaimer les valeurs

L'année 2018 marqua un tournant militant. En mars, j'organisais ma première dégustation de sève de bouleau, initiant mes clients aux produits de saison méconnus. En mai, je co-animais un "BlablaPéro" sur la réduction des déchets au Club Dinette. Cette soirée fut fondatrice : un mois plus tard, le 26 juin 2018, naissait le Collectif Zéro Déchet Cotentin, dont La Consigne devint naturellement le point d'ancrage. Je devenais partenaire de TooGoodToGo, j'accueillais La Réparette en octobre pour réparer plutôt que jeter, et je collectais les votes pour la future monnaie locale. En novembre, je remportais le concours "Boutique à l'essai" et inaugurais la Multiboutique rue au Blé, une boutique partagée avec des créateurs. La Consigne rayonnait, portant ses valeurs au-delà de ses murs.

2020-2021 : résister et s'adapter

Trois mois avant le premier confinement, après des mois de travail, je lançais le site de vente en ligne epicerie-durable.fr : un timing providentiel ! Mars 2020 bouleversa tout. Confinement, incertitudes, réorganisations... En août 2020, je déménageais au 72 rue Gambetta, un espace plus grand pour mieux respirer. Novembre marquait mon premier Green Friday, alternative militante au Black Friday. Malgré la crise, je maintenais le lien : click & collect, point relais colis, causeries du vendredi en ligne, en avril 2021, pour garder le contact humain. La CCI publiait un portrait retraçant mon parcours, témoignage de résilience entrepreneuriale. En décembre 2021, je participais au premier Noël solidaire, transformant la consommation de fête en acte généreux.

2022 : grandir malgré les épreuves

Les travaux rue Gambetta bouchaient toute la rue mais La Consigne restait ouverte coûte que coûte. Et vous, fidèles clients, vous veniez tout de même en magasin, même dans une rue complètement défoncée. Obligée de licencier économiquement Cristelle, je me débattais comme un beau diable pour tout faire et continuer à développer le magasin, afin de lui permettre de revenir au plus vite. En avril, les vernis Manucurist rejoignaient mes rayons beauté naturelle. Juin amenait un troc de BD, août des glaces artisanales et locales ! En septembre La Consigne devenais relais colis, pour vous permettre. En décembre, le Coin Créateur ouvrait ses portes, vitrine pour artisans locaux.

2023 : me réinventer

Face à l'épuisement, 2023 imposa une réorganisation complète de La Consigne, tant au niveau spatial qu’au niveau organisation des tâches sur la semaine. Janvier lançait une collecte de fèves de galettes des rois, février accueillait les ateliers cuisine de Julie, juin la lactofermentation... Je multipliais les initiatives pour créer du lien : "viens remplir ta gourde" en avril, collecte de couvertures en septembre, du pain bio au levain chaque vendredi dès août. Mais j’avais gagné mon pari : j’avais pu réembaucher Cristelle un an après son licenciement. En novembre, Yvan Postel peignait ma nouvelle enseigne, symbole de cette résilience. Ma présence sur les réseaux sociaux se consolidait, tissant une communauté digitale aussi engagée que celle du magasin.

2024 : maturité et créativité

Dix ans approchant, La Consigne affirmait sa maturité. Janvier inaugurait "la recette de la semaine" en magasin et sur le site. Mars vibrait aux couleurs du Mois du Vrac avec animations, tirages au sort et cadeaux pour mes clients fidèles. En avril, j'ouvrais un rayon tisanerie et un rayon cuisine du monde, élargissant mes horizons gustatifs. Mai me voyait adhérer à l’association Normandie Équitable, formalisant mon engagement pour le commerce équitable local. Octobre accueillait le relais colis Vinted Go, novembre les délicieux plats végétariens de la cantine de Babel. Mais l'année 2024 se terminait durement, ainsi que commençait 2025 : trois grippes successives, en décembre, janvier et févier me laissaient épuisée. Après des années de lutte, j’étais proche du burn-out, passant des mois à remonter doucement mon niveau d’énergie et d’envie.

2025 : cap sur les 10 ans !

L'année démarre avec un Repair Café textile en janvier, une collecte de cartouches d'encre pour Solibulles en février, et bien sûr mon Mois du Vrac en mars. Avril voit naître le groupe WhatsApp "La Consigne bons plans", rapprochant encore ma communauté. Juillet scelle un partenariat avec Bloup pour récupérer tous les bocaux, même non consignés. Et en septembre, une fresque place Mandela, sur le mur jouxtant le magasin célèbre publiquement la diversité et la partage.

Dix ans après cette intuition sur une plage jonchée de plastique, La Consigne est toujours debout. Plus de 4000 personnes me suivent, des centaines font leurs courses autrement grâce à moi, des dizaines de producteurs locaux ont trouvé un débouché fidèle. L'aventure continue, portée par votre fidélité et ma conviction inébranlable : consommer peut rimer avec respecter. Merci d'avoir écrit mon histoire avec moi. Merci de m’avoir permis pendant 10 ans de vivre en accord avec mes valeurs et de m’avoir permis de soutenir des causes qui m’étaient chères.

2015 et dix plus tard : évolution d'un magasin...et d'une coiffure !

10 ans d’engagements concrets : local, bio, zéro déchet, économie solidaire

Le vrac et le zéro déchet : mon ADN fondateur

Dès le premier jour, ma raison d'être fut claire : en finir avec les déchets d'emballage. Le 15 novembre 2015, j'ouvrais avec un système unique de bocaux en verre consignés – une révolution à l'époque en France ! Fini les sachets plastiques qui finissent sur les plages, fini les suremballages inutiles. Chez moi, vous venez avec vos contenants ou vous prenez les bocaux consignés, mais dans tous les cas, zéro déchet ne sort de La Consigne.

Au fil des années, cet engagement n'a cessé de s'approfondir. En février 2019, je lançais la démarche "Mon commerçant m'emballe durablement". Découvrez pourquoi certains commerçants refusent encore les contenants et comment la loi vous protège pour faire vos courses zéro déchet partout malgré cela. En avril 2023, j'installais un autocollant : "Viens remplir ta gourde**"** sur la gourde du magasin. En 2024, je devenais partenaire de TooGoodToGo pour lutter contre le gaspillage alimentaire, et en juillet 2025, mon partenariat avec Bloup me permettait de récupérer tous les bocaux, même non consignés, pour leur offrir une seconde vie. Nicolas lave vos contenants non consignés : découvrez ce service de réemploi innovant.

Mais le zéro déchet, c'est aussi réparer plutôt que jeter : cela faisait donc sens d’accueillir un atelier de La Réparette, ou un Repair Café textile organisé par la Manufacture Circulaire du Cotentin. Je collecte aussi tout ce qui peut être réutilisé ou recyclé : fèves de galettes des rois, couvertures et sacs de couchage (opération ponctuelle en septembre 2023), cartouches d'encre pour Solibulles (depuis février 2025)... J’ai même eu des sacs cadeaux upcyclés à partir de magazines "C'est à Cherbourg" ! Chaque geste compte, et dix ans plus tard, des tonnes de déchets ont été évitées grâce à vos achats en vrac chez moi.

Les circuits courts et le bio : nourrir sainement, nourrir localement

Faire ses courses à La Consigne, c'est savoir d'où vient ce qu'on met dans son assiette. Dès 2016, j'ai fait le choix radical de privilégier les producteurs normands et les circuits courts. Mon rayon crèmerie, ouvert en septembre 2017, en est le parfait exemple : quand vous achetez une bouteille de lait en verre chez moi, je peux vous dire exactement d'où elle vient : "Lait fermier de petit producteur, pasteurisé, vaches nourries à l'herbe et au foin sur les landes de Vauville." Voilà le niveau de traçabilité que je défends. Et avec plus de 45 producteurs locaux pour un magasin de 60m2, il y a une belle densité de produits normands en magasin. Bien autre chose que les supermarchés de plusieurs milliers de m2 qui accueillent tout au plus une dizaine de producteurs normands et en font pourtant la pub à grand renfort de panneaux publicitaires, masquant volontairement l’énorme pourcentage de produits mondialisés présents dans leurs magasins.

Voici une vidéo qui présente la majorité d’entre eux. EDIT : Flavie a arrêté son activité de production de granola, Eric produit désormais des yaourts au lait de chèvre.

De 2016 à aujourd'hui, des dizaines de partenariats locaux ont vu le jour. J'ai été point relais des paniers d'Helye (paniers de fruits et légumes du lycée Thomas Helye à 10€), j'ai accueilli les pâtes de fruit de Valognes, les miels du Cotentin, les fromages fermiers... En décembre 2016, grâce au financement du Fablab Aviva, j'ouvrais mon rayon légumes, puis en août 2023, du pain bio au levain chaque vendredi. En novembre 2024, je proposais les délicieux plats de la cantine de Babel. Même les créateurs sont présentés en magasin : vous n’achetez pas une simple paire de boucles d’oreilles, vous achetez une paire de boucles d’oreilles confectionnées par Manaïck, artisane créatrice en Cotentin.

Mon engagement pour le bio n'est pas un argument marketing : c'est une exigence de qualité et de respect du vivant. En mai 2024, j'ai adhéré à Normandie Équitable, formalisant mon soutien au commerce équitable local et international. Mes fournisseurs sont choisis pour leur éthique, leur transparence, leurs pratiques durables. Acheter chez moi, c'est voter avec pour une agriculture qui nourrit sans détruire, qui rémunère justement, qui respecte la terre et ceux qui la cultivent.

L'économie solidaire : consommer avec du sens

La Consigne n'a jamais été qu'un simple commerce. Dès ses débuts, j'ai voulu être un acteur de transformation sociale. En juin 2018, je collectais les votes pour la future monnaie locale, symbole de ma volonté de relocaliser l'économie. La même année, la création du Collectif Zéro Déchet Cotentin tissait un réseau militant au service du bien commun.

Mes initiatives solidaires jalonnent ces dix années. Depuis 2021, je participe aux Noëls solidaires, transformant la frénésie consumériste en élan généreux. En novembre 2020, j’étais partie prenante du Green Friday, alternative militante au Black Friday pour encourager la sobriété heureuse. J'organise régulièrement des événements solidaires pour alléger la charge mentale des familles. Par exemple, le troc de rentrée scolaire, pour une rentrée sereine sans exploser le budget. En novembre 2019, je devenais point de collecte pour Fil et Terre, en septembre 2023 pour les couvertures destinées aux plus démunis, en février 2025 pour les cartouches d'encre au profit de Solibulles...

Je me suis beaucoup investie également dans le création du Coin Créateur, ouvert en décembre 2022. Cet espace offre une vitrine aux artisans locaux, leur permettant de vivre de leur talent sans les contraintes d'une boutique traditionnelle. J'ai aussi accueilli régulièrement des ateliers : cuisine avec Julie (février 2023), lactofermentation (juin 2023)...Je veux que La Consigne soit un lieu de rencontre, de transmission, de partage bien plus qu'un simple point de vente.

En septembre 2024, j'ai même participé l’élaboration un sondage en partenariat avec la mairie déléguée pour tenter de créer une association de vie micro-locale. Car ma conviction est simple : l'économie doit être au service des humains et de la planète, pas l'inverse. Chaque euro dépensé à La Consigne irrigue l'économie locale, soutient des producteurs engagés, finance des initiatives solidaires. C'est ça, consommer autrement : donner du sens à chaque achat.

Un engagement qui se renouvelle chaque jour

Dix ans après, mon engagement reste intact. Plus qu'intact même : il s'est approfondi, affiné, enrichi de vos retours, de vos idées, de votre fidélité. En mars 2024 et 2025, j'ai organisé des animations pour le Mois du Vrac, célébrant collectivement cette façon de consommer qui change tout. En avril 2025, je lançais le groupe WhatsApp "La Consigne bons plans" pour partager astuces, promotions et belles découvertes.

Local, bio, zéro déchet, économie solidaire : ces quatre piliers ne sont pas des contraintes, ce sont des libertés. La liberté de savoir ce qu'on mange. La liberté de ne plus participer à la destruction de la planète. La liberté de soutenir ceux qui travaillent dignement. La liberté de créer du lien plutôt que de l'isolement consumériste. Dix ans que je prouve chaque jour qu'une autre façon de faire ses courses est possible. Et grâce à vous, cette aventure continue !

Anniversaire solidaire : vos achats ont du sens (système de points)

Pour célébrer les10 ans de La Consigne de manière solidaire, j’ai décidé de mettre en application une idée qui me trottait en tête depuis quelques années. J'ai transformé mon programme de fidélité en levier de solidarité. Vous le savez, à La Consigne, chaque article acheté (hors produits frais et consignes) vous rapporte un point de fidélité. Jusqu'à présent, ces points se transformaient en bons d'achat pour vous : 100 points = 3€ de réduction, 300 points = 10€, 500 points = 20€. C'est toujours possible, bien sûr. Mais désormais, vous pouvez aussi choisir de transformer vos points en dons pour des associations.

donnez vos points fidélité à une association

Comment ça marche ?

C'est très simple. Sur mon site epicerie-durable.fr et en magasin, vous trouvez désormais des articles "Don à une association" de 3€, 10€ ou 20€. Utilisez vos points de fidélité pour ajouter l’un de ces articles à votre panier. Pour vous remercier au nom de l’association, je vous offre quelques points fidélité.

  • Don de 3€ : échangez 100 points et recevez 5 points bonus
  • Don de 10€ : échangez 300 points et recevez 15 points bonus
  • Don de 20€ : échangez 500 points et recevez 25 points bonus

Et j'ajoute ma pierre à l'édifice : pour chaque don effectué, La Consigne versera 1€, dans la limite de 100€ par association et par an.

Un dispositif solidaire toute l'année

Ces dons solidaires sont disponibles 365 jours par an, en magasin comme sur ma boutique en ligne. Chaque année début mai, je vous rappelle via mes réseaux sociaux et en boutique que vous avez jusqu'au 30 mai pour utiliser vos points avant la clôture de mon exercice comptable. Puis, courant juin, je verse l'intégralité des dons collectés aux associations, accompagnés de ma contribution volontaire. Vous recevez alors un reçu de don daté de juin, justifié par un document officiel de l'association pour votre comptabilité si besoin.

Pourquoi ce système ?

Parce qu'à La Consigne, consommer autrement signifie aussi partager autrement. Vos achats du quotidien deviennent un geste de solidarité. Votre fidélité nourrit des projets qui font du bien localement. Et moi, en tant que commerce engagé, je mets mon modèle économique au service de causes qui me tiennent à cœur. Les associations partenaires seront annoncées très prochainement, certainement en Janvier sur les réseaux sociaux. Ce seront des structures œuvrant pour l'environnement, la solidarité, l'insertion... Des valeurs qui résonnent naturellement avec celles qui me guident depuis dix ans. Ensemble, faisons de chaque achat un acte solidaire.

Bon à savoir : répartition estimée pour 1€ HT dépensés A La Consigne / En supermarché :

CHEZ LA CONSIGNE (commerce indépendant) :

• 0,60€ → Producteur/artisan local
• 0,20€ → Charges du magasin (loyer, eau, impôts...) • 0,10€ → Salaire/revenu gérant
• 0,05€ → Réinvestissement (équipement...)

EN GRANDE SURFACE :

• 0,20-0,30€ → Producteur

• 0,30€ → Industrie/transformation

• 0,15€ → Logistique/transport

• 0,10€ → Marketing/pub

• 0,15€ → Marge distributeur

• 0,10€ → Actionnaires

La différence ? Votre argent reste local et finance des projets humains, pas des dividendes à des actionnaires anonymes

Portraits des producteurs partenaires : Ils donnent du goût à nos valeurs

Pour mes 10 ans, je ne pouvais rêver plus belle preuve d'amitié : mes producteurs et fournisseurs partenaires ont offert des lots pour célébrer avec moi cette décennie d'engagement. Parce qu'à La Consigne, chaque produit en rayon raconte une histoire humaine, voici les visages et les convictions de celles et ceux qui nourrissent votre quotidien en saveurs et en sens.

Les Goulues Jardins de Gaia Captain James

Les Goulues : Pâtes artisanales bio made in Normandie

Nicolas, des Goulues, c'est le pastier normand qui a choisi la lenteur et l'excellence. Dans son atelier, il fabrique des pâtes artisanales bio à l'ancienne : séchage lent sur moule en bronze, farines de qualité, recettes authentiques. Ses pâtes ne ressemblent à rien de ce qu'on trouve en grande surface : elles ont de la tenue, de la texture, du caractère. Parfois des formes et des noms rigolos : crêtes de coq, bulots. Mais juste, le nom, et un peu la forme. De goût et de composition ce sont bien des pâtes ! Pourquoi "Les Goulues" ? Peut-être parce que ces pâtes, on les dévore avec un plaisir gourmand ! Nicolas incarne cette nouvelle génération de producteurs normands qui refusent l'industrialisation et remettent le savoir-faire au cœur du métier. Chaque paquet acheté chez moi, c'est soutenir un artisan passionné qui prouve qu'on peut faire local, bio ET délicieux. Ses pâtes racontent la Normandie autrement : celle du blé, du travail patient, et de l'amour du bon.

Jardins de Gaïa : Thés et infusions bio, équitables et exquis

Depuis 1994, Les Jardins de Gaïa sillonnent le monde pour dénicher les meilleurs thés et plantes, et établir des partenariats respectant ceux qui les cultivent. Commerce équitable, agriculture biologique, relation directe avec les producteurs : cette entreprise alsacienne prouve qu'on peut voyager en tasse sans exploiter personne. Thé vert d’Asie , rooibos d'Afrique du Sud, infusions de plantes françaises... chaque sachet raconte une rencontre, un terroir, un savoir-faire ancestral. Pour celles et ceux qui cherchent des rituels apaisants et éthiques, les Jardins de Gaïa transforment la pause thé en acte militant et bienveillant.

Captain James : Bières bio artisanales d'Agon-Coutainville

Captain James, c'est la brasserie qui fait mousser le Cotentin ! Installée à Agon-Coutainville, face à la mer, cette brasserie artisanale produit des bières bio en bouteilles consignées : blonde, ambrée, IPA... Chaque recette célèbre le caractère normand, entre terre et océan. Bio, locale, et consignée : la bière Captain James coche toutes les cases du "boire responsable". J'adore ce producteur qui prouve qu'on peut trinquer festif tout en respectant la planète. Et comme c’est noté sur leurs bouteilles, “pour ne pas mettre en bière la planète“ (jeux de mots !) chaque bouteille consignée rapportée, c'est un geste de plus pour le zéro déchet. Chaque gorgée, c'est soutenir l'économie locale et un savoir-faire brassicole de qualité. Alors vous savez ce qu’il vous reste à faire. Choisir une bière bio blonde, brune, rousse, ou blanche du Captain, et santé, moussaillon ! Et pourquoi pas une bière IPA 75cl à partager ?

Solibulles Comptoir des Lys Coeur des champs Kokopelli

Solibulles Meuh Cola : Le cola équitable et normand

Et si votre cola finançait des projets solidaires au lieu d'enrichir des multinationales ? Et si vous abandonniez Coca-cola, l’un des plus gros pollueurs de la planète, pour Meuh Cola, distribué par Solibulles ? Meuh cola c’est un cola bio, équitable, dont les bénéfices soutiennent des actions de sensibilisation et d'éducation. Mais pas que. C’est de la limonade artisanale aussi. La recette ? Des ingrédients naturels, du sucre de canne équitable, des bulles de conscience.Solibulles beugle haut et fort, avec un communication décalée, qu'on peut se faire plaisir tout en ayant un impact positif. Présent à La Consigne depuis plusieurs années (je collecte même vos cartouches d'encre pour Solibulles !), ces soda prouvent qu'il existe toujours une alternative plus juste. À déguster sans culpabilité, avec la satisfaction de financer du sens, de faire travailler la seule limonaderie artisanale de Normandie.

Comptoir des Lys (Étamine du Lys) : Produits d'entretien et d’hygiène rechargeables

Le Comptoir des Lys, qui commercialise la marque Étamine du Lys, révolutionne le ménage écologique. Lessive liquides lavande ou hypoallergénique, assouplissant, produits pour lave-vaisselle, nettoyant WC ou multi-usages... tous leurs détergents sont disponibles en flacons rechargeables. Et c’est pareil pour les produits d'hygiène liquides : shampoing et gel douche. Fini les bidons jetés après chaque utilisation ! Ici, vous venez avec votre contenant, vous remplissez, vous repartez. Formules efficaces, certifiées Ecocert, sans ingrédients controversés : Comptoir du Lys prouve qu'un ménage impeccable ne rime pas avec pollution. À La Consigne, ces produits incarnent mon combat quotidien : le zéro déchet ne concerne pas que l'alimentaire, mais chaque geste du quotidien. Si vous cherchez à alléger votre charge mentale ET environnementale, ces recharges sont vos meilleures alliées. Un flacon, des années d'usage, aucun déchet : voilà l'équation simple du ménage écologique, à compléter avec des produits simples tels que bicarbonate, vinaigre blancs et autres produits naturels, afin de nettoyer efficacement et sainement.

Cœur des Champs : Céréales et légumineuses bio du Calvados

Cœur des Champs, c'est une coopérative de paysans du Calvados qui ont décidé de reprendre la main sur leur destin. Lentilles vertes ou corail, pois chiches, haricots rouges...et même des graines de chia bio normandes ! Ils cultivent en bio sur nos terres normandes, transforment localement et vendent en circuit court. Pas d'intermédiaire, pas de marge abusive : juste le prix juste pour une qualité irréprochable. Leurs produits, disponibles en vrac chez moi, sont la colonne vertébrale d'une cuisine saine et économe. Si vous voulez nourrir votre famille avec des protéines végétales traçables, cultivées à quelques kilomètres d'ici, Cœur des Champs bat au rythme de vos valeurs. Du champ normand à l'assiette, en passant par mes bocaux : voilà le chemin le plus court vers le bon.

Kokopelli : Semences reproductibles, libres et rebelles

Kokopelli, c'est bien plus qu'un fournisseur de graines à semer : c'est un mouvement de résistance potagère. Depuis 1999, cette association distribue des semences anciennes, libres de droits, non-hybrides, pour que chacun puisse cultiver, reproduire et partager ses graines. Face aux géants semenciers qui brevètent le vivant et veulent le kidnapper, Kokopelli défend la biodiversité, l'autonomie alimentaire et la liberté de cultiver ce qu'on veut, comme on veut. Tomates aux noms poétiques, courges variées, fleurs mellifères... chaque sachet est une déclaration d'indépendance. Pour celles et ceux qui jardinent et rêvent d'un potager résilient. Kokopelli offre les clés d'une souveraineté alimentaire joyeuse et subversive. Planter leurs graines, c'est voter pour la biodiversité et contre l'uniformisation du vivant.

Endro Savons d'Orely Bononaturel

Endro : La slow cosmétique végane made in France

Endro, c'est le coup de cœur des minimalistes exigeantes. Cette marque française fabrique des cosmétiques solides 100% naturels, végans et ultra-concentrés : déodorants, crèmes visage, baumes à lèvres... Tout est pensé pour durer, respecter votre corps et ne générer aucun déchet plastique. Leurs formules courtes (souvent moins de 10 ingrédients) sont un pied de nez à l'industrie cosmétique et ses compositions illisibles. Et tellement bien notés sur Inci beauty ou sur Yuka ! Endro murmure à l'oreille des femmes fatiguées du greenwashing : "Tu mérites la transparence, la simplicité, et la dignité d'un produit honnête". J'adore cette radicalité douce qui fait du bien à tout le monde.

Savons d'Orely : 20 ans de savoir-faire artisanal pour votre peau

Orely n'est pas juste une artisane : c'est une maitre savonnière. Depuis plus de 20 ans, elle fabrique à la main, en Normandie, des savons saponifiés à froid qui respectent votre peau et la planète. Huiles végétales bio, beurres précieux, parfums naturels... chaque pain de savon est une caresse, loin des gels douche bourrés de tensioactifs agressifs. Mon préféré ? Sans conteste le milky patchouli ! Comme le cannelle orange est super aussi ! Présente à La Consigne depuis mes débuts, elle incarne ce retour aux gestes simples et aux produits nobles : se laver ne devrait jamais abîmer, ni votre épiderme, ni la nature. Ses savons sentent bon l'engagement de longue haleine. Sans jeux de mots !

Bononaturel : Cosmétiques solides, zéro déchet assumé

Bononaturel fait partie de cette nouvelle génération d'entreprises qui considèrent que le zéro déchet n'est pas une option mais une évidence. Shampoings solides, savons surgras, gel lavant liquide en vrac : tout est pensé pour éliminer le superflu et ne garder que l'essentiel efficace. Formulés avec des ingrédients bio et locaux quand c'est possible, comme par exemple le savon Cherbourg, les produits de Bono prouvent qu'on peut prendre soin de soi sans exploser son budget ni sa poubelle. Si vous cherchez à alléger votre salle de bain tout en gardant des produits performants, Bononaturel est votre allié.

Comment je choisis mes producteurs : mes 5 critères prioritaires. J’essaie de cocher toutes les cases, et si ce n’est pas possible de les cocher toutes, un maximum de ces cases

-proximité géorgraphique : Priorité Cotentin > Normandie > France

-pratiques éthiques : Bio, agriculture raisonnée, bien-être animal, commerce équitable vérifié

-transparence totale : Je dois pouvoir répondre à la question : "C'est quoi, c'est qui, ça vient d'où ?"

-cohérence zéro déchet : Emballages minimaux, vrac si possible, consigne ou réemploi

-relation humaine : Je connais personnellement mes fournisseurs. Pas de centrale d'achat anonyme.

❌ Je refuse : les pseudo-labels, le greenwashing, le localwashing, les intermédiaires opaques, l'exploitation humaine ou animale.

Merci à eux, merci à vous

Ces producteurs et fournisseurs ne sont pas de simples "partenaires commerciaux". Ce sont des compagnons de route, des complices d'idéaux, des artisans de transformation. En offrant des lots pour l’anniversaire de La Consigne, ils disent : "On croit en toi et on engagement. On croit en ce que nous faisons ensemble."

Chaque produit que vous achetez dans mon épicerie durable fait vivre ces projets humains, courageux, souvent fragiles. Votre fidélité irrigue cet écosystème vertueux où chacun trouve sa juste place : le producteur qui vit dignement de son travail, nous qui pouvons vous proposer du sens en rayon, et vous qui consommez en accord avec vos valeurs.

Alors merci. Merci de choisir les bières du Captain James plutôt que les industrielles sans âme. Merci de préférer les savons d'Orely aux gels douche polluants. Merci de recharger vos flacons Étamine du Lys plutôt que de jeter. Merci de planter les graines de Kokopelli plutôt que d'acheter des plants F1 stériles. Chaque geste compte. Ensemble, nous écrivons une autre histoire : celle d'une économie à visage humain.

Coulisses et conseils pratiques : vis ma vie d'épicière astuces vrac pour débutants

Portes ouvertes : vivez une journée dans mes baskets !

Pour célébrer nos 10 ans, je vous ai ouvert les portes des coulisses de La Consigne lors d'une journée spéciale Porte ouverte "Vis ma vie d'épicière" ce samedi 15 Novembre.

✅ Visite guidée du magasin : où sont stockés les produits ? Comment je gère les consignes ? Où je range les bocaux ?

✅ Démonstration en direct : comment je remplis un bocal, comment je tare un contenant, comment je gère une livraison de fruits et légumes

✅ Séance questions-réponses : vous pouviez me poserTOUTES vos questions sur le vrac, le zéro déchet, l'entrepreneuriat solo...

Si vous n’avez pas pu venir, j’ai réalisé une vidéo des coulisses pour vous montrer le lavage et le stockage. La voici postée sur facebook : les coulisses d'une épicerie vrac : stockage et lavage

Derrière chaque bocal en rayon, il y a deux femmes qui se décarcassent, qui courent, qui cogitent, qui fatiguent parfois, mais qui ne lâchent rien. Car elles se sentent à leur place, alignées avec leurs valeurs. Parce que vous êtes là. Parce que ça en vaut la peine. Parce qu'ensemble, on prouve chaque jour qu'une autre façon de consommer est possible. Si vous avez envie de venir en immersion au magasin, c’est possible tant qu’il est possible d’avoir une convention de stage, que ce soit par le biais de France Travail, d’un établissement d’enseignement, ou même de l’entreprise qui vous emploie si vous chercher à vous reconvertir. Alors, qui sera la prochaine ou le prochain à enfiler le tablier du magasin ?

viens porter le tablier d'epicier

Vis ma vie d'épicière : la journée type d'Aline

Vous vous êtes déjà demandé ce qui se passe avant que vous poussiez la porte de La Consigne ? Spoiler : ça ne ressemble pas à une pub de supermarché ! C’est intense ! Pour nos 10 ans, je vous ouvre les coulisses de mon quotidien d'épicière. Accrochez-vous, c'est dense, c'est vivant, ça bouge, et c'est 100% authentique.

NB : sur les photos qui suivent vous ne verrez pas beaucoup Cristelle et pourtant elle fait plus que sa part de travail. L’explication : ces photos ont été prises il y a quelques temps pour les réseaux sociaux. Elle a exprimé le souhait de n’être pas trop souvent en photo sur Instagram et Facebook, et je respecte cela. Mais en vrai elle fait un boulot de dingue !

NB 2 : Ne cherchez pas quel jour correspond à quel photo sur les 3 images qui suivent, je les ai rangées en vrac. Normal pour une épicerie zéro déchet !

Lundi : préparation de la semaine Le lundi, c'est jour de respiration. Pas d'ouverture au public, je suis chez moi, normalement en repos mais souvent c’est une journée tampon qui me permet de faire le travail vraiment trop en retard, de planifier des réunions ou de prendre de le temps d’avoir une réflexion de fond. Et parfois c’est une journée totalement off. Dans tous les cas c’est moi qui décide de mon emploi du temps de cette journée, qui se termine toujours par un entrainement de tir à l’arc, mon loisir. Cela me permet de lâcher prise.

Mardi : gestion produits et achats Le mardi, c'est une journée marathon. Il faut remettre en état du magasin : ranger, nettoyer, réorganiser ce qui a bougé pendant le week-end, et réceptionner la grosse commande de la semaine en épicerie et fruits et légumes, et des petits producteurs locaux. En général Cristelle s’occupe de laver les bocaux et les remplir pour les remettre en rayon et moi je gère la mise en place des fruits et légumes. Cristelle et moi passons aussi les commandes. La Verdura pour les légumes bio du jeudi, les boulangers (Pain du Rozel, Pain Maella) pour le pain de la semaine, la Ferme des Douces Prairies pour les yaourts, la Chèvrerie du Mesnil pour les fromages. Je commande aussi auprès de tout un panel de fournisseurs les articles et produits qui commencent à manquer en rayon. Chaque produit en rayon résulte d'une relation humaine avec un fournisseur. L'après-midi, je crée une nouvelle fiche recette à placer en caisse pour vous inspirer, Puis je travaille sur les fiches articles pour site internet : descriptions, photos, mises à jour. Afin que vous puissiez trouver pour chaque article une information de qualité. Puis je plonge dans ma routine numérique : emails, messages. Et surtout, je note chaque jour scrupuleusement les températures des frigos et du congélateur : la chaîne du froid, c'est sacré quand on vend du frais bio local !

Je ne vais pas vous mentir, il très très rare que toutes les tâches prévues soient effectuées ce jour-là. Du coup elles débordent un peu sur les autres jours. Certaines sont même repoussées à la semaine suivante. Il n’y a pas de mystère, les journées n’ont que 24H, on ne peut pas tout faire !

vis ma vie d'épicière vrac partie 1

Mercredi : communication Le mercredi, je deviens Community Manager ! C’est pour cela que Cristelle est seule en magasin chaque mercredi matin. Je suis chez moi, très concentrée, à travailler sur l’ordinateur, en “deep work”. Je travaille sur le blog, par exemple à rédiger l’article que vous êtes en train de lire. Ce blog, c'est ma façon de transmettre, de créer du lien au-delà des murs du magasin. Je programme aussi un post facebook et instagram pour qu’il paraisse le soir-même. Je me cantonne (sauf évènement exceptionnel) à une publication par semaine. J’estime que c’est suffisant pour garder du lien avec vous et cela me garantit d’avoir toujours quelque chose de très intéressant à vous raconter. L’après-midi seule en magasin passe très vite à envoyer les litiges de réception, mettre en forme et publier l’article de blog que j’ai rédigé le matin et le publier, et tenter de faires quelques-unes des tâches restantes de la veille. Parfois, s'il y a des invendus en fin de vie, je prépare un panier anti-gaspi. Mais c’est rare. Et le soir, je sors les poubelles jaunes (oui, même ça, c'est dans ma to-do list !). Mais il n’y pas de poubelle noire à sortir car La Consigne ne génère quasiment aucun déchet ultime. C’est ça un magasin Zéro déchet !

Jeudi : rangement et opérations commerciales Le jeudi, c'est ménage et mise en scène ! 1h de rangement, nettoyage approfondi, puis je prépare les actions de la semaine : un stop-trottoir en vitrine du magasin pour attirer l'œil (j’ai essayé de le mettre dehors mais il s’envolait…), une promo sur un produit, une dégustation si j'ai le temps, une mise en avant thématique en rayon. Cristelle s’occupe de laver aussi les bouteilles consignées pour le lait. L’une de nous envoie le bon plan de la semaine sur WhatsApp dans notre groupe “La Consigne Bons plans”. Je réfléchis à ce que je veux mettre en vitrine et je commence à préparer les visuels. Et si on a un peu de temps on scanne des factures ou on en imprime, pour s’avancer un peu en gestion administrative. Spoiler : je jongle entre 1000 casquettes, et parfois j'en oublie une !

vis ma vie d'épicière vrac partie 2

Vendredi : mise en valeur magasin et développement Le vendredi, place à la créativité ! Je change la décoration de l’une voire des deux vitrines, selon la saison, les arrivages, les fêtes. Vitrine de Noël, vitrine zéro déchet, vitrine producteurs locaux... C'est ma façon de raconter une histoire depuis la rue. Le vendredi, c'est aussi le jour où le pain bio au levain arrive en magasin, et où les clients habitués savent qu'ils trouveront leur pain réservé. La seule garantie pour être sûr d’avoir du pain bio au levain ! L'après-midi est consacrée au développement : réfléchir à l’organisation du magasin, à de nouvelles gammes, contacter de nouveaux partenaires, travailler sur des projets à long terme. Et aussi au service client ! Comme tout au long de la semaine, quelque soit la tâche que je suis en train d’effectuer, je tombe immédiatement les outils pour vous servir. Vous êtes prioritaires ! Et le vendredi vous êtes nombreux à venir faire vos courses pour le week-end. Presque autant que le samedi !

Samedi : vente et administratif Le samedi, c'est le jour où vous êtes les plus nombreux. Moi et Cristelle courons dans tous les sens entre la caisse, les conseils, le réassort, les Colis relais colis et Vinted go à donner ou réceptionner.

Le samedi matin, c’est aussi le moment où je deviens comptable ! Toutes les factures fournisseurs doivent être enregistrées et payées. Ce n’est clairement pas ma tâche préférée, donc il y a des chances que vous m’entendiez régulièrement dire “bon allez je me remets à la compta”. Je me motive en me disant que ce qui est fait à ce moment-là ne sera pas à faire le week-end. Je connais trop de collègues qui font la compta le dimanche matin !

L’après-midi nous commandons les produits frais pour les recevoir le mardi suivant : les fruits et légumes de Charlotte du Château de Carneville, de Bio Val de Saire, et du grossiste pour ceux que je n’arrive pas à trouver localement. Nous commandons aussi le lait et les œufs. L’après-midi passe vite ! A 18H c’est le week-end !

vis ma vie d'épicière vrac partie 3

Et chaque mois ? La montagne de tâches invisibles !

  • Contrôle des Dates de Durabilité Minimale (DDM) : je vérifie produit par produit pour éviter le gaspillage
  • Facturation des créateurs du Coin Créateur (calcul des commissions, envoi des relevés)
  • Inventaire Relais Colis
  • Envoi de toute la compta à mon expert-comptable avant le 10 du mois
  • Retour des consignes vides aux fournisseurs
  • Classement des nouveaux consentements RGPD reçus (accords de stockage de vos données)
  • Bilan communication réseaux sociaux (quels posts ont cartonné ? Lesquels ont fait un bide?)
  • Dégivrage du congélateur à glaces
  • Et j'en oublie sûrement une vingtaine...

La vérité vraie : Ce n’est pas simple de tout gérer pour faire fonctionner correctement le magasin, même avec l’appui précieux de Cristelle, mon pilier. C'est fatiguant, parfois décourageant (surtout après trois grippes d'affilée fin 2024...où pendant les mois qui ont suivi j’avais une nette baisse de motivation, jusqu’à me demander si je devais continuer l’aventure), mais c'est aussi ce qui rend chaque journée différente, vivante, humaine. Quand vous poussez la porte de La Consigne, vous ne venez pas juste acheter du riz blanc en vrac : vous soutenez cette aventure indépendante qui tient debout grâce à votre fidélité.

Astuces vrac pour débutants : comment se lancer sans stress ?

Vous êtes familiarisée avec le vrac depuis longtemps et aimeriez convaincre autour de vous mais ne savez pas quels sont les premiers conseils à donner ? Ou bien vous avez envie de changer vos habitudes, êtes tenté·e par le vrac mais vous ne savez pas par où commencer ? Vous avez peur de mal faire, d'oublier vos contenants, de perdre du temps ? Voici mes meilleurs conseils, après 10 ans à accompagner des centaines de débutants ! Pour vous, ou pour vos proches.

1. Commencez petit (vraiment petit !) Ne vous mettez pas la pression. Commencez par 1 ou 2 produits que vous achetez régulièrement : riz, pâtes, lentilles, flocons d'avoine... Pas besoin de révolutionner toute votre cuisine d'un coup. Le vrac, c'est un marathon, pas un sprint. Chez nous, les best-sellers des débutants ? Le riz basmati blanc , les gros flocons d'avoine et les lentilles vertes normandes. Simples, polyvalents, économiques.

2. Les contenants : pas besoin d'acheter du neuf !

Utilisez ce que vous avez déjà chez vous : bocaux en verre de compote ou de sauce tomate, anciens Tupperware, sacs en tissu cousus dans une vieille taie d'oreiller... Le contenant parfait, c'est celui que vous avez sous la main ! Chez La Consigne, on pèse votre contenant vide, on déduit la tare puis on le remplit : vous ne payez QUE le produit. Magique, non ? Et si vous oubliez vos contenants ? Pas de panique : tous les produits sont en bocaux consignés (depuis 2015, c'est notre ADN !). C’est d’ailleurs bien plus facile de faire ses courses comme ça, en prenant directement en rayon les bocaux consignés puis en les ramenant vides, plutôt qu’en transportant à chaque fois ses propres contenants.

3. Organisez-vous (sans vous prendre la tête) Le truc anti-oubli ? Gardez vos contenants vides dans un sac de courses dédié, près de la porte d'entrée. Comme ça, vous les voyez avant de partir faire vos courses. Vous pouvez aussi en laisser quelques-uns dans le coffre de la voiture. Et si vraiment vous oubliez tout ? On a la solution (voir point 2 !).

4. Testez les quantités progressivement Au début, achetez en petites quantités pour tester : 200g de riz, 100g de noix de cajou, 50g d'épices... Vous verrez combien votre foyer consomme réellement avant d'acheter en gros. Pas de stress, pas de gâchis. Le vrac, c'est justement fait pour s'adapter à VOS besoins, pas l'inverse.

5. Posez des questions (on adore ça !) Vous ne savez pas comment utiliser les cristaux de soude ? Combien de temps se conservent les figues séchées ? Quelle différence entre le riz rond et le riz basmati ? Demandez-moi ! Je suis là pour ça. Dix ans que je conseille, j'explique, je rassure. Aucune question n'est bête. Le vrac peut sembler intimidant au début, mais c'est en réalité le mode de consommation le plus convivial qui soit : on parle, on échange, on apprend ensemble.

débuter vrac conseils

6. Les indispensables du débutant vrac (selon nos clients !) Voici les produits les plus achetés par nos clients débutants en 2025 :

  • Riz basmati blanc bio : polyvalent, facile à doser, et très bon !
  • Flocons d'avoine gros bio : petit-déj express et économique, parfait pour limiter la glycémie.
  • Lentilles vertes normandes bio : locales, rapides à cuire, riches en protéines
  • Noix de cajou bio : en petite quantité pour l'apéro ou les salades, un goût inimitable
  • Amandes décortiquées bio : le snack parfait
  • Mélange étudiant bio : fruits secs graines, idéal randos ou goûters
  • Sucre brun bio équitable : en sac de 5kg pour les familles (ultra rentable !)
  • Liquide vaisselle main en recharge : votre première recharge écolo !

7. Le vrac, c'est aussi pour les produits frais ! Chez La Consigne, le vrac ne se limite pas aux bocaux : nos fruits et légumes bio locaux (pommes du Cotentin, carottes du Val de Saire...dont les producteurs récupèrent les cagettes quand elles sont vides), nos œufs bio en dépôt-vente (par 6, 10 ou 12) avec boites à œufs de récupération à disposition, notre lait fermier normand en bouteilles consignées... Tout est pensé pour limiter les emballages, même sur le frais. Vous pouvez venir avec vos propres sacs à légumes, vos boîtes pour les œufs, vos bouteilles vides. On s'adapte à vous ! Et on vous met des cagettes vides à disposition.

8. Economisez (vraiment) de l'argent Contrairement aux idées reçues, le vrac est souvent moins cher que l'emballé, surtout sur les produits secs. Pourquoi ? Parce que vous ne payez pas le packaging, le marketing, les intermédiaires inutiles. Exemple concret : nos lentilles vertes normandes à 6,95€/kg vs 3-4€ le paquet de 500g en supermarché (soit 6-8€/kg). Vous achetez la juste quantité, vous ne gaspillez pas, vous économisez. CQFD.

9. La recette de la semaine : votre alliée anti-routine Chaque semaine, je crée une nouvelle recette avec les produits du magasin et je la mets en caisse pour vous inspirer. L'idée ? Vous montrer qu'avec trois produits vrac, on peut cuisiner sain, simple et savoureux. N'hésitez pas à les prendre en photo ou à demander la version imprimée. Sinon vous retrouvez toutes les recettes au format pdf en vous connectant au coin VIP, cette page exclusive réservée aux clients qui ont ouvert un compte de fidélité (gratuit, et vous pouvez l’ouvrir en ligne s’il n’existe pas déjà )

10. Soyez indulgent·e avec vous-même Certains jours, vous oublierez vos sacs. D'autres jours, vous n'aurez pas le temps de passer au magasin et vous achèterez emballé au supermarché du coin. Ce n'est pas grave. Le zéro déchet parfait n'existe pas. Ce qui compte, c'est la direction, pas la perfection. Chaque petit geste compte : un bocal de riz acheté en vrac, c'est un emballage plastique évité. Multipliez ça par 10 ans, par des centaines de clients... Vous voyez l'impact ?

Avec ce récit, j’ai voulu avant tout raconter une histoire profondément humaine : celle d’une épicerie qui n’est devenue ce qu’elle est qu’à travers une communauté de personnes sensibles aux mêmes valeurs. Des femmes comme vous, soucieuses de leur bien-être, de leur famille, de la planète, et qui cherchent chaque jour à concilier simplicité, douceur de vivre et consommation responsable.

Dix ans après l’ouverture de La Consigne, je mesure à quel point chaque geste, même minuscule, participe à transformer notre manière de consommer. Un bocal rapporté. Un lait fermier préféré à une brique industrielle. Un savon artisanal choisi en conscience. Une graine Kokopelli plantée.

Ce sont ces choix du quotidien, pleins de sens et d’attention, qui donnent tout son souffle à ce projet. Si La Consigne existe encore aujourd’hui, c’est grâce à vous, à votre fidélité, à votre façon d’habiter le monde avec délicatesse. Ensemble, nous avons prouvé qu’une autre économie est possible : locale, solidaire, respectueuse du vivant et bien plus apaisante que le modèle dominant.

Alors merci. Merci d’avoir fait de La Consigne un lieu où l’on respire, où l’on échange, où l’on apprend, où l’on se sent écouté. Merci d’avoir permis à une petite épicerie née d’une colère écologique de devenir un refuge de sens, de partage et de douceur.

Et surtout : l’histoire ne s’arrête pas là. Ces dix premières années n’étaient qu’un début. Continuons, pas à pas, bocal après bocal, geste après geste, à écrire ensemble une manière plus sereine et plus harmonieuse de prendre soin de nous… et de notre monde.

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